Dyspraxie neuro visuelle et Lecture: la lecture n'est pas si simple lorsque l'on est dyspraxique

L’enfant qui souffre de dyspraxie neuro visuelle, a une stratégie du regard qui ne fonctionne pas correctement et des difficultés dans le repérage spatial.

Les balayages des yeux ne sont pas forcément efficients et le lecteur se « perds » entre les lignes, peut sauter des paragraphe, confondre des lettres.

L'aide d'un orthoptiste peut être précieuse.

Sur prescription médicale, l’orthoptiste effectue un bilan neurovisuel qui permet de cibler la rééducation visuelle nécessaire.

Mais dans le quotidien, faciliter la lecture de documents typographiés est indispensable pour gagner du temps de lecture, et qu'elle soit moins couteuse et éprouvante.

De nombreux documents, notamment les manuels scolaires sont illustrés voire très illustrés.

Ils comportent beaucoup de dessins ou illustrations censées aider mais qui en fait « parasitent » la concentration visuelle de l’enfant dyspraxique.

Il a donc du mal à se concentrer sur l'essentiel des données utiles et sur la compréhension des énoncés par exemple.

Pour un enfant dyspraxique, il est difficile d'organiser le regard pour explorer un quadrillage, une image, un tableau à double entrée, noyés dans les lignes, colonnes, dessins, schémas, de couleurs différentes...

Cela devient vite un labyrinthe parfois insurmontable ! ...

Se repérer sur une feuille riche en informations est complexe et leur demande beaucoup d'effort au détriment de l’apprentissage.

Pourquoi utiliser des polices de caractères spécifiques?

Pour les aider dans ce déchiffrage visuel, il peut être utile de leur présenter des pages avec un affichage aéré, sans trop de dessins autour, en agrandissant les interlignes et en utilisant une police de caractère agrandie, et facilement déchiffrable comme les polices ARIAL ou COMIC SANS.

L'idée est de choisir une police qui n'utilise pas d'empattement (mini extensions dans les lettres).

Il n'y a pas de recette « magique » par contre j'ai pu remarquer qu'en aérant bien les documents, et en utilisant ce type de police, le déchiffrage était moins fastidieux et la lecture plus fluide.

Certaines autres polices de caractères ont été développées spécifiquement cependant, il y a peu d'études sur leur réel bénéfice contrairement aux polices les plus simples ( se rapprochant de l'écriture « bâton ») comme ARIAL, Tahoma voire Comic Sans, qui sont facilement déchiffrables par la plupart des personnes.

Il est également conseillé d'éviter d'utiliser plusieurs polices différentes dans un même document.

Le plus simple sera le plus efficace:

Des pages épurées, pas trop d'illustrations qui complexifient encore plus le déchiffrage sur les pages, des interlignes larges, des polices simples à reconnaître et déchiffrer.

Ces conseils sont également adaptés à la Dyslexie mais en fait, les documents les plus simples seront plus faciles à lire pour quiconque connaît des problèmes de vue donc finalement ces conseils sont bons pour tous.