top of page

Pourquoi l’École est si compliquée pour un enfant Dyspraxique

  • dyspratiques
  • 17 août 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 sept. 2021

La vie à l'école d'un enfant dyspraxique n'est pas un long fleuve tranquille...


Malgré la bonne volonté de la plupart des enseignants, ce qu'il manque le plus souvent... c'est du temps... temps pour comprendre, temps pour effectuer les nombreuses taches que nécessitent l'apprentissage scolaire, restitutions écrites en tout genre... de nombreux gestes couteux en concentration, que l'enfant dyspraxique doit mener au même rythme que les autres enfants alors qu'il n'en n'a pas forcément la possibilité.


Il a du mal à gérer les doubles tâches par exemple, lire au tableau et recopier en même temps, pour ceux souffrant de dyspraxie visuo spatiale...

Ce n'est pas de la paresse, c'est juste qu'il a du mal à gérer plusieurs choses en même temps et le passage sur plusieurs plans (vertical et horizontal) est complexe et épuisant...


Les enseignants sont parfois dépourvus face à cet enfant qui veut bien faire, mais dont les productions écrites ne sont pas à la hauteur des attendus... des lettres manquent dans les mots, l'écriture est grossière et mal dimensionnée, l'enfant ne comprends pas toutes les consignes.. et tout cela, n'est pas impossible à gérer, mais pour cela il faut quelque chose dont tout le monde manque, c'est du temps.


Malheureusement, les contraintes du rythme en classe ne sont pas facilement adaptables, et l'enfant fait ce qu'il peut, les maîtres et maîtresses aussi, mais l'enfant accumule du retard.


Pour compenser au mieux ces retards, il y a le travail à la maison, là où l'enfant peut réciter à l'oral ce qu'il a compris, épeler les mots plutôt que de les écrire, s'entrainer à comprendre les énoncés, mais cela lui demande beaucoup de travail personnel et accompagné, et le découragement pointe souvent.


Le mieux serait que les enseignants puissent donner à l’enfant les supports de toutes les leçons. Combien de fois l’enfant ne peut pas correctement réviser des leçons car elles ne sont pas complètes, il n’a pas eu le temps de tout écrire… drâme, qui pourrait être évité facilement par la mise à disposition sur un padlet de l’école ou par photocopies de toutes les leçons.

Il faut alors sans cesse demander aux enseignants leurs supports car sans supports l’enfant est mis en difficulté et c’est une difficulté de plus à affronter.

Ecrire à toute vitesse n’est pas possible, et avoir des leçons à moitié complètes ne sert à rien…il ne peut pas les apprendre… en plus de culpabiliser de ne pas avoir eu le temps de tout noter cela renforce son sentiment d’échec.


Avec les camarades de classe, il y a des incompréhensions, quelques moqueries, qui mettent l'enfant face à ce qu'il ne peut pas faire "comme tout le monde" : les jeux de balle, sauter à cloche pied, apprendre à nager, faire du vélo... beaucoup de choses sont presque mission impossible pour cet enfant et le regard des autres le lui rappellent. Alors souvent, l'enfant s'isole, il joue tout seul car il n'est pas facile pour un enfant d'expliquer aux autres ce qu'est la dyspraxie et en quoi elle le limite autant, car pour la plupart, cet handicap, est presque invisible.

Parfois des camarades les traitent "d'handicapés" mais pas dans le sens de lui venir en aide, juste pour mettre un mot sur une différence qu'ils perçoivent mais ne comprennent pas.

Aussi, pour certains enfants dyspraxiques, école peut rimer avec souffrance et incompréhensions, voire dévalorisation.


Les activités sportives, les jeux dans la cour peuvent aussi être des moments d'exclusion à cause des troubles de coordination.

Les difficultés rencontrées peuvent rendre ces moments très compliqués, épuisants voire inquiétants pour un enfant dyspraxique.


A la fin de la journée, ces enfants sont épuisés, plus que tous les autres.

Il leur a fallu "suivre le rythme", toute la journée, effectuer des gestes et des tâches coûteuses, comme écrire, lire, utiliser une règle, un compas, une équerre, chercher dans les cahiers et les fiches (la bonne page !), tenter de déchiffrer des énoncés sans se perdre dans les multiples dessins, tableaux, qui "illustrent" les propos mais qui troublent la compréhension du texte.

Toutes ces tâches nous paraissent si simples de prime abord car nous les avons peu à peu lors de notre apprentissage, "automatisées", mais qui, pour l'enfant dyspraxique relèvent de véritables épreuves au quotidien, dans le sens de l'effort que cela leur demande à chaque fois.

Alors évidemment, peu à peu certaines manipulations progressent, et gagnent en efficacité, ce sont de petites victoires biens méritées, mais pour certaines autres, ce ne sera pas possible.



Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page